La Bhagavad Gītā : résumé des chapitres 13 à 18

Explorez les chapitres 13 à 18 de la Bhagavad Gītā, où Krishna se penche sur la nature de la réalité, les gunas, les natures divines et démoniaques des êtres humains, et les devoirs en fonction des gunas. Ces chapitres soulignent également l’importance cruciale de la dévotion dans la quête spirituelle.

Article mis à jour le 23.10.25

Les derniers chapitres de la Gita prennent la forme d’une synthèse. Krishna y décrit la différence entre le corps et la conscience, les forces de la nature, et la façon dont nos qualités intérieures colorent nos actions. Il montre que la liberté n’est pas dans la fuite du monde, mais dans un regard clair sur ce qui est. Ces chapitres concluent le dialogue en invitant à une confiance profonde : agir selon sa nature, offrir ses actes au divin et trouver la paix dans l’abandon.

Chapitre 13 – La nature et l’esprit

Krishna distingue ici le corps et la conscience, la matière et l’âme. Le corps appartient à la nature changeante, mais l’âme est le témoin immuable. Comprendre cette distinction, c’est apprendre à vivre dans le monde sans s’y confondre. La connaissance véritable consiste à reconnaître ce qui est permanent dans le mouvement. Ce chapitre ouvre la porte à une compréhension plus métaphysique du yoga.

Chapitre 14 – Les trois gunas

Krishna décrit les trois qualités de la nature : sattva (pureté et clarté), rajas (activité et désir), tamas (inertie et confusion). Ces forces agissent en chacun de nous, influençant nos choix, nos humeurs et nos actes. Le but du yoga est de reconnaître leur jeu et de s’en libérer. Vivre dans la clarté de sattva, sans être prisonnier de ses effets, permet de goûter une forme de liberté intérieure.

Chapitre 15 – L’arbre du monde

Krishna présente une image forte : le monde comme un arbre renversé dont les racines plongent dans le ciel. Ses branches s’étendent vers le bas, symbolisant l’attachement et l’illusion. Pour s’en libérer, il faut couper les racines de l’égo et chercher la source spirituelle de toute chose. Celui qui reconnaît le Divin comme origine de tout trouve la paix et dépasse la dualité.

Chapitre 16 – Les deux natures

Krishna décrit deux tendances présentes en chaque être humain : la nature divine, fondée sur la clarté et la maîtrise, et la nature démoniaque, nourrie par l’avidité, la colère et l’ignorance. Le but du yoga n’est pas de juger, mais de voir clairement où l’on se situe. Cultiver les qualités divines, c’est orienter sa vie vers la lucidité, la simplicité et le respect du vivant.

Chapitre 17 – La foi et les trois modes

Tout acte, toute croyance et toute pratique sont influencés par les trois gunas. Il y a une foi de clarté, une foi d’agitation et une foi d’ignorance. Krishna montre que ce n’est pas la forme extérieure du rite qui compte, mais l’intention intérieure. Manger, prier, parler, travailler : tout peut devenir yoga si c’est fait avec conscience et sans égo.

Chapitre 18 – La libération par l’abandon

Le dernier chapitre rassemble tout ce qui précède. Krishna explique que chaque être a un devoir propre (svadharma) et qu’il vaut mieux accomplir le sien imparfaitement que celui d’un autre parfaitement. Il invite Arjuna à agir selon sa nature, avec confiance, en offrant tout au Divin. L’abandon n’est pas une fuite, mais une adhésion totale à la vie telle qu’elle est. La Bhagavad Gita se clôt sur cet équilibre : agir pleinement, tout en laissant aller le besoin de contrôler les fruits de l’action. C’est là que naît la liberté.


Image d’en-tête : collection Open access du Met musem


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